DEBARQUEMENT OMAHA

Documents SONORES par ordre chronologique

Pétain en 1940

BBC londres :Radio Paris ment

Appel De Gaulle du 22 JUIN 1940

Appel De Gaulle du 22 JUIN 1940 autre version

Radiodiffusion nationale Vichy : Philippe Henriot

BBC londres :Ici Londres, les Français..., Les sanglots longs...

BBC londres : Messages personnels avant les infos

BBC londres : Messages personnels

BBC londres : Message aux Français de Philippe Leclerc (Londres le 8 mai 1944)

BBC londres : Annonce Du Débarquement 6 Juin 1944

Le discours d'Einsenhower du 6/6/44

BBC londres :Discours de De Gaulle le 6 juin 44: extrait

BBC londres :Discours de De Gaulle le 6 juin 44

Pierre Lefèvre en Normandie, Libération

BBC londres : Arrivée des chars blindés Leclerc 24 août 1944

De Gaulle Libération de Paris 25 aoû1944

Hitler refuse de croire en la défaite allemande

De Gaulle : Discours de Bayeux du 16 juin 1946


accompagné du texte, en français:

TEXTE DE L'APPEL du 22 JUIN 1940

TEXTE DE L'APPEL du 22 JUIN 1940 autre version

Il n'y a pas eu d'enregistrement (audio ou vidéo) de l'Appel du 18 juin 1940 contrairement à celui du 22 juin 1940 avec lequel on le confond souvent :

Le gouvernement français, après avoir demandé l'armistice, connaît, maintenant, les conditions dictées par l'ennemi.
Il résulte de ces conditions que les forces françaises de terre, de mer et de l'air seraient entièrement démobilisées, que nos armes seraient livrées, que le territoire français serait totalement occupé et que le gouvernement français tomberait sous la dépendance de l'Allemagne et de l'Italie.
On peut donc dire que cet armistice serait non seulement une capitulation mais encore un asservissement.
Or, beaucoup de Français n'acceptent pas la capitulation ni la servitude pour des raisons qui s'appellent l'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la patrie.
Je dis l'honneur, car la France s'est engagée à ne déposer les armes que d'accord avec ses alliés.
Tant que ses alliés continuent la guerre, son gouvernement n'a pas le droit de se rendre à l'ennemi.
Le gouvernement polonais, le gouvernement norvégien, le gouvernement hollandais, le gouvernement belge, le gouvernement luxembourgeois, quoique chassés de leur territoire, ont compris ainsi leur devoir.
Je dis le bon sens, car il est absurde de considérer la lutte comme perdue.
Oui, nous avons subi une grande défaite.
Un système militaire mauvais, les fautes commises dans la conduite des opérations, l'esprit d'abandon du gouvernement pendant ces derniers combats nous ont fait perdre la bataille de France.
Mais il nous reste un vaste empire, une flotte intacte, beaucoup d'or.

Il nous reste des alliés dont les ressources sont immenses, et qui dominent les mers.
Il nous reste les gigantesques possibilités de l'industrie américaine.
Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par cinq mille avions et six mille chars peuvent nous donner, demain, la victoire par vingt mille chars et vingt mille avions.
Je dis l'intérêt supérieur de la patrie car cette guerre n'est pas une guerre franco-allemande, qu'une bataille puisse décider.
Cette guerre est une guerre mondiale.
Nul ne peut prévoir si les peuples qui sont neutres, aujourd'hui, le resteront demain.
Même les alliés de l'Allemagne resteront-ils toujours ses alliés ?
Si les forces de la liberté triomphent finalement de celles de la servitude, quel serait le destin d'une France qui se serait soumise à l'enemi ?
L'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la patrie commandent à tous les Français libres de continuer le combat là où ils seront et comme ils pourront.
Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible.
Tout ce qui peut être réuni en fait d'éléments militaires français et de capacité française de production d'armement doit être organisé partout où il y en a.
Moi, général De Gaulle, j'entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale.
J'invite tous les militaires français des armées de terre, de mer et de l'air, j'invite les ingénieurs et les ouvriers français spécialistes de l'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui pourraient y parvenir, à se réunir à moi. J'invite les chefs, les soldats, les marins, les aviateurs des forces françaises de terre, de mer, de l'air, où qu'ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi. J'invite tous les Français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre.
Vive la France libre dans l'honneur et dans l'indépendance !


Discours de De Gaulle le 6 juin 44: extrait du discours

Discours de De Gaulle le 6 juin 44

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Discours radiodiffusé, Londres, 6 juin 1944. Le Général de Gaulle s'est rendu en Angleterre le 3 juin 1944 pour assister au commencement des opérations alliées de débarquement en France. Le 6 juin 1944, il s'adresse au pays par la radio depuis Londres.

La Bataille suprême est engagée !

Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France !
D'immenses moyens d'attaque, c'est-à-dire pour nous, de secours, ont commencé à déferler à partir des rivages de la vieille Angleterre. Devant ce dernier bastion de l'Europe à l'ouest fut arrêté naguère la marée de l'oppression allemande. Voici qu'il est aujourd'hui la base de départ de l'offensive de la liberté. La France, submergée depuis quatre ans, mais non point réduite, ni vaincue, la France est debout pour y prendre part.
Pour les fils de France, où qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi, l'ennemi qui écrase et souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré.
L'ennemi va tout faire pour échapper à son destin. Il va s'acharner sur notre sol aussi longtemps que possible. Mais, il y a beau temps déjà qu'il n'est plus qu'un fauve qui recule. De Stalingrad à Tarnapol, des bords du Nil à Bizerte, de Tunis à Rome, il a pris maintenant l'habitude de la défaite.
Cette bataille, la France va la mener avec fureur. Elle va la mener en bon ordre. C'est ainsi que nous avons, depuis quinze cents ans, gagné chacune de nos victoires. C'est ainsi que nous gagnerons celle-là.
En bon ordre ! Pour nos armées de terre, de mer, de l'air, il n'y a point de problème. Jamais elles ne furent plus ardentes, plus habiles, plus disciplinées. L'Afrique, l'Italie, l'océan et le ciel ont vu leur force et leur gloire renaissantes. La Terre natale les verra demain !
Pour la nation qui se bat, les pieds et les poings liés, contre l'oppresseur armé jusqu'aux dents, le bon ordre dans la bataille exige plusieurs conditions.
La première est que les consignes données par le Gouvernement français et par les chefs français qu'il a qualifiés pour le faire soient exactement suivies.
La seconde est que l'action menée par nous sur les arrières de l'ennemi soit conjuguée aussi étroitement que possible avec celle que mènent de front les armées alliées et françaises. Or, tout le monde doit prévoir que l'action des armées sera dure et sera longue. C'est dire que l'action des forces de la Résistance doit durer pour aller s'amplifiant jusqu'au moment de la déroute allemande.
La troisième condition est que tous ceux qui sont capables d'agir, soit par les armes, soit par les destructions, soit par le renseignement, soit par le refus du travail utile à l'ennemi, ne se laissent pas faire prisonniers. Que tous ceux-là se dérobent d'avance à la clôture ou à la déportation ! Quelles que soient les difficultés, tout vaut mieux que d'être mis hors de combat sans combattre.
La bataille de France a commencé. Il n'y a plus, dans la nation, dans l'Empire, dans les armées, qu'une seule et même volonté, qu'une seule et même espérance. Derrière le nuage si lourd de notre sang et de nos larmes voici que reparaît le soleil de notre grandeur !

 

Discours de l'Hôtel de Ville de Paris, 25 août 1944.

De Gaulle Libération de Paris 25 aoû1944

Le 25 août, Paris est libéré par l'action conjuguée de la police parisienne, des forces de l'intérieur levées dans la capitale et de la division blindée du général Leclerc qui a brisé les positions allemandes dans la banlieue sud et les derniers centres de résistance de l'ennemi au Majestic, au Luxembourg, au Palais-Bourbon, rue Royale, etc. Le général de Gaulle fait son entrée dans la ville à 4 heures du soir par la porte d'Orléans. Il va d'abord à la gare Montparnasse, où le général Leclerc reçoit la capitulation du Commandant des forces allemandes de Paris, et donne ses ordres pour assurer la couverture de la capitale vers le nord. Il s'installe ensuite au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique, et y établit le siège de la Présidence du gouvernement. Après une visite à la Préfecture de police, où ont commencé les combats pour la libération de Paris, le général de Gaulle se rend à l'Hôtel de Ville où l'attendent la Municipalité provisoire (Comité parisien de la Libération), le Comité national de la Résistance, des détachements de combattants ainsi qu'une foule immense. Après les discours que lui adressent M. Marrane, au nom du Comité parisien de la Libération, et M. G. Bidault, président du Comité national de la Résistance, il prononce l'allocution improvisée que voici : (extrait)

Pourquoi voulez-vous que nous dissimulions l'émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Paris debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains.
Non ! nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies.
Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle.
Eh bien ! puisque l'ennemi qui tenait Paris a capitulé dans nos mains, la France rentre à Paris, chez elle. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l'immense leçon, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits.
Je dis d'abord de ses devoirs, et je les résumerai tous en disant que, pour le moment, il s'agit de devoirs de guerre. L'ennemi chancelle mais il n'est pas encore battu. Il reste sur notre sol. Il ne suffira même pas que nous l'ayons, avec le concours de nos chers et admirables alliés, chassé de chez nous pour que nous nous tenions pour satisfaits après ce qui s'est passé. Nous voulons entrer sur son territoire comme il se doit, en vainqueurs. C'est pour cela que l'avant-garde française est entrée à Paris à coups de canon. C'est pour cela que la grande armée française d'Italie a débarqué dans le Midi ! et remonte rapidement la vallée du Rhône. C'est pour cela que nos braves et chères forces de l'intérieur vont s'armer d'armes modernes. C'est pour cette revanche, cette vengeance et cette justice, que nous continuerons de nous battre jusqu'au dernier jour, jusqu'au jour de la victoire totale et complète. Ce devoir de guerre, tous les hommes qui sont ici et tous ceux qui nous entendent en France savent qu'il exige l'unité nationale. Nous autres, qui aurons vécu les plus grandes heures de notre Histoire, nous n'avons pas à vouloir autre chose que de nous montrer, jusqu'à la fin, dignes de la France. Vive la France !

[ source de ces documents http://www.charles-de-gaulle.org]

 

accompagné du texte en anglais


-La BBC annonce le débarquement le 6 juin 44

-Le discours d'Einsenhower du 6/6/44

Divers textes en anglais

Franklin D. Roosevelt, thirty-second U.S. president On the Lend-Lease Act

"These men and their hypnotized followers call this a new order. It is not new, and it is not order." (Washington, D.C., March 15, 1941)
On March 15, 1941, four days after signing the sweeping Lend-Lease Act into law, President Franklin D. Roosevelt spoke of America's expanded role in World War II at the White House Correspondents' Association Dinner. Previous to the passage of Lend-Lease by Congress, the United States was technically a neutral power in the conflict, but now billions of dollars in military aid would be leaving the United States for Britain and other Allied nations, with no assurance of future compensation. Initially, Britain would pay cash and lease territorial holdings to the U.S., but the once the capital and land dried up the arms would keep coming. In the portentous summer of 1941, when Germany invaded the U.S.S.R. and Britain struggled desperately to save Greece and North Africa from Nazi domination, U.S. aid proved crucial in preventing total victory by the Axis. America's function as the "great arsenal of democracy," first achieved by Roosevelt with passage of the Lend-Lease Act, would increase exponentially after the Japanese attack on Pearl Harbor.

 

Franklin D. Roosevelt, U.S. president Addresses the people of France

"Americans, with the assistance of the United Nations, are striving for their own safe future as well as the restoration of the ideals, the liberties, and the democracy of all those who have lived under the Tricolor." (Washington, D.C., November 7, 1942)

On November 7, 1942, in what was the first major commitment of U.S. forces to the war in Europe, Allied troops under U.S. General Dwight D. Eisenhower invaded French Africa. The same day, President Franklin D. Roosevelt appealed to the people of France to resist the Nazi occupation of their country and to join the Allies. It was the first radio address made by an American president in a foreign language. In Africa, there was some resistance from the Vichy French, especially at the Allied landing sites at Casablanca, Morocco, and near Oran, Algeria. However, on November 10, Oran fell to the Allies, and later that day, Vichy Admiral Francois Darlan broadcast orders to all French forces in North Africa to stop fighting the Allies. On November 11, French authorities in North Africa signed an armistice, and Casablanca was occupied by the Allies. The same day, Nazi leader Adolf Hitler ordered German forces to occupy all of France, violating the terms of the 1940 Franco-German armistice that left half of France under the military control of the Vichy regime.


"President Roosevelt, Prime Minister Churchill, and Marshal Stalin have met in Tehran for a momentous council of war." (December 6, 1943) Allied conference in Tehran

On November 28, 1943, the first conference between the leaders of the three major Allied powers--U.S. President Franklin D. Roosevelt, British Prime Minister Winston Churchill, and Soviet leader Joseph Stalin--began in Tehran, Iran. The "Big Three," as they were known, chiefly discussed Anglo-American plans to open a second front in Europe. At the time, German forces were concentrated in the USSR, fighting a bloody war against Stalin's Red Army. Receiving assurances from Roosevelt and Churchill that an Anglo-American invasion of German-occupied France would begin in 1944, Stalin promised to launch an eastern offensive to coincide with D-Day. He also renewed the Soviet promise of eventual military intervention against Japan. In the political sphere, Stalin let it be known that he planned to annex a portion of eastern Poland into the USSR. The Big Three leaders did not meet together again until February 1945 in Yalta, where they agreed to divide Germany and much of the rest of world into zones of influence and hammered out details about the postwar United Nations organization.

 

Dwight D. Eisenhower On June 5, 1944, the supreme Allied commander ordered commencement of the D-Day invasion, the largest combined sea, air, and land military operation in history. Eisenhower told the three million men of the Allied Expeditionary Force, " The eyes of the world are upon you!"

Soldiers, sailors, and airmen of the Allied Expeditionary Force! You are about to embark upon the great crusade toward which we have striven these many months. The eyes of the world are upon you!" (Britain, June 5, 1944)

On June 5, 1944, after postponing the Allied invasion of northwestern Europe for twenty-four hours on account of bad weather, Supreme Allied Commander Dwight D. Eisenhower ordered the massive Allied Expeditionary Force into action. It was to be the largest combined sea, air, and land military operation in history, made up of three million men, 13,000 aircraft, 1,200 warships, 2,700 merchant ships, and 2,500 landing craft. Fifteen minutes after midnight on June 6, the first of 23,000 U.S., British, and Canadian paratroopers and glider troops plunged into the darkness over Normandy, and the Allied liberation of France was underway. Just before dawn, Allied aircraft and ships bombed the French coast along the Baie de la Seine, and at daybreak, the bombardment ended as 135,000 Allied troops stormed ashore at five landing sites. Despite the formidable German coastal defenses, beachheads were achieved at all five landing locations. At one site-Omaha Beach-German resistance was especially strong, and the Allied position was only secured after hours of bloody fighting by the Americans assigned to it. By the evening, some 150,000 American, British, and Canadian troops were ashore, and the Allies held about eighty square miles. Over the next five days, Allied forces in Normandy moved steadily forward in all sectors against fierce German resistance. On June 11, the five landing groups met up, and Operation Overlord-the code name for the Allied invasion of northwestern Europe-proceeded as planned.

 


War correspondent Reports on D-Day invasion
"Up the coast a few hundred yards, German shells were pounding in regularly, but in our area it was peaceably busy." (June 7, 1944)

On June 5, 1944, after postponing the Allied invasion of northwestern Europe for 24 hours on account of bad weather, Supreme Allied Commander Dwight D. Eisenhower ordered the massive Allied Expeditionary Force into action. It was to be the largest combined sea, air, and land military operation in history, made up of three million men, 13,000 aircraft, 1,200 warships, 2,700 merchant ships, and 2,500 landing craft. Fifteen minutes after midnight on June 6, the first of 23,000 U.S., British, and Canadian paratroopers and glider troops plunged into the darkness over Normandy, and the Allied liberation of France was underway. Just before dawn, Allied aircraft and ships bombed the French coast along the Baie de la Seine, and at daybreak the bombardment ended as 135,000 Allied troops stormed ashore at five landing sites. Despite the formidable German coastal defenses, beachheads were achieved at all five landing locations. At one site--Omaha Beach--German resistance was especially strong, and the Allied position was only secured after hours of bloody fighting by the Americans assigned to it. By the evening, some 150,000 American, British, and Canadian troops were ashore, and the Allies held about 80 square miles. Over the next five days, Allied forces in Normandy moved steadily forward in all sectors against fierce German resistance. On June 11, the five landing groups met up, and Operation Overlord--the code name for the Allied invasion of northwestern Europe--proceeded as planned.