Témoignages de Gi's

Cinq vétérans ayant pris le bunker du Ruquet

Le RUQUET
Commération de la prise du bunker
5 juin 1994
en présence des vétérans ayant pris le bunker
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PRISE DU BUNKER DU RUQUET PAR LA 467e COMPAGNIE DE LA 29e DIVISION LE 6 JUIN 1944

Interview de 5 vétérans sur le site d'Omaha le 5 juin 1994 menée par Andrew Minchin et traduite par Paul Boyer,

Andew s'adresse aux vétérans sur les lieux mêmes du coup de main ayant permis de neutraliser l'un des bunkers, ici celui du Ruquet, qui transforma pendant de longues heures la plage de St Laurent en "champ de tirs": Omaha Beach la sanglante. Il leur propose de répartir cet entretien en 3 parties distinctes :

1 / La 1 ère partie : le débarquement du 6 Juin 44,
2/ La 2e partie concernera la chronologie des événements après avoir quitté la plage,
3/ La 3e sera consacrée à la fin de la guerre et au» conditions de réinsertion des uns et des autres aux Etats-Unis.

Enfin, l'interview se terminera par un message que chacun délivrera aux enfants des écoles, actuelles et à venir.

Tous avaient le grade de sergent. Leur nom s'inscrit dans nos mémoires :

- Henry AYALA vit actuellement en Californie

- Dalmoin ESTES est dans l'Illinois

- Hymon HAS vit à Bronx dans l'état de New-York

- Thomas MACDONNELL est député dans l'état du Missouri

- Orv MONSON habite dans l'état de Washington

Débarquement de la 2éme vague 8 h OO du matin

Sergent MacDonnell (appelé par ses camarades "le docteur")

Avent de commencer, je voudrais éclaircir un point : Henry et moi étions sur cette sortie de plage codée °E3" et nous appartenions à la 2e section. Ces messieurs étaient à la "ET. Ils étaient de la 1ère section du 467e attaché ou 11 6e régiment de combat de division d'infanterie. Henry et moi étions donc de la 2e section, de la batterie A mais attaché au 16e régiment de la 1ère division. Nous dépendions tous de la 29éme division.

Tous: sur ce lieu nos histoires sont toutes différentes.

Sergent MacDonnell
Dans la 467e il y avait des hommes du génie, les soldats d'infanterie, des chasseurs aériens et nous avons été les premiers artilleurs sur la plage car l'artillerie de soutien avait sombré par 12 pieds d'eau (3m5). Henry était sergent dans le 1er half-track, moi j'étais artilleur (PFC) dans le 2e half-track. Les 3 autres étaient sur des M16, 37mm. Le sergent Has vous racontera leur histoire. Voici ce qui nous est arrivé, nous.

Notre bateau a failli couler après avoir heurté une mine. Les premiers hommes à s'élancer furent tués, le chef à bord a été blessé, nous avons rapidement déchargé les 4 half-track dont Henry et moi avions la charge. Avec la mitrailleuse de calibre 50m/m, nous avons commencé à tirer sur la falaise, le half-track de Henry a été touché par un mortier, celui qui était derrière moi aussi, tous les hommes sur ces 2 half-track ont été tués ou blessés, Henry a été blessé. Les hommes de mon half-track et du 4e hal -track ont couru vers les dunes, un des hommes du 4e half-track a été atteint par des balles traçantes et le reste d'entre nous est parvenu sur les dunes un par un. Alors nous avons progressé vers une position sûre. Alors nous avons alors commencé è avancer avec nos fusils, nos grenades et lance-grenades pour neutraliser la pill-box (bunker) qui se trouvait être notre objectif.

L'importance de cette position était que les allemands commandaient leur mortier depuis ce bunker et il était très important et vital de neutraliser ce bunker. Nous avons tiré dessus è la mitrailleuse sans résultat. Nous avons dû attendre qu'ils remontent leur périscope pour le tirer è coup sûr.

Sergent H. Ayala

Notre mission était d'aller 200m sur la droite et d'établir un périmètre de sécurité. Nous n'avons pu le faire à cause de la violence du feu. Un vieux colonel m'a alors ordonné de remonter. C'est ce que nous avons fait et c'est là où nous nous sommes faits toucher. Il fallait absolument que nous neutralisions les périscopes du bunker et le sergent Mac Donnell était un expert de cela ... Il en a eu trois ! Dés que nous en touchions un, nous pouvions sentir la violence du feu décroître. Voilà. Après, c'est une longue histoire. Nous sommes allés d'ici à Isigny, puis à Carentan, St-Lô, Saint-Nazaire et beaucoup d'endroits, Valenciennes, la Belgique, la Hollande et le Luxembourg. Et finalement tout s'est terminé en Tchécoslovaquie.

Sergent Has
ça, c'était la 2e section ...

Notre histoire est un peu différente. Nous avons débarqué sur la plage avec 9 véhicules. A ce moment là, pour conserver tout notre équipement, (vêtements etc ...) nous les mettions en pile sur le capot devant nous : un half-track, vous le savez, a le devant d'un camion et l'arrière d'un tank. Alors on n'arrivait pas è tirer droit devant nous. A ce moment là, un officier avec de grandes moustaches -je m'en souviendrai toujours, il portait des bottes de cheval qui brillaient ...- arrive en courant. Il nous désigne un point élevé sur lequel nous devions tirer. Et juste è ce moment-là, "boum", nous nous faisons aligner, les coups arrivent. J'ai pris toute ma section et on est retourné è la mer, dans la Manche. On a ouvert le feu immédiatement pour empêcher le tireur de nous descendre un par un, ce qu'il aurait pu faire très facilement. Parce que nous étions comme au champ de foire. Mon canon de 35m/m a fait mouche immédiatement sur le bunker. Une fois l'alerte passée, nous avons commencé è examiner où nous étions. Il y avait des morts et des blessés partout, c'était le chaos total. Notre LCT était le seul qui ne soit pas en feu. Il y avait peut-être 10 à 155 LCT et LST qui explosaient tous en même temps envoyant des débris et de l'essence bouillante jusque dans les dunes et les collines ont pris feu. Les mitrailleuses nous tiraient dessus, les mortiers nous bombardaient. Et nous étions un peu effrayés (rires) è vrai dire terrifiés. La terreur pure ... on venait juste d'arriver, vous comprenez ... Nous avancions dans la vallée de la mort. Sur notre gauche, il y avait un mûr qui n'existe plus aujourd'hui et qui était alors couvert de morts et de blessés, de corps démembrés. Et au loin les navires qui explosaient. Du bruit, de la fureur ... indescriptible ...

Et nous nous sommes frayés un chemin jusqu'aux dunes de sable. Et nous nous sommes arrêtés là ! Par chance, on ne nous tirait pas beaucoup dessus. Quelqu'un a fait une brèche dans le mur pour atteindre la route. De le, nous sommes montés sur la colline où nous avons pris notre première position et è commencer è respirer un peu plus facilement ... Au fait, ce que je vous décrit là, du débarquement è la colline, ceci nous a pris de 8 è 10 heures ! Et je n'ai absolument pas pris conscience du temps écoulé. On ne savait jamais quelle heure il était. Nous n'avions pas mangé, nous étions surexcités. C'était vraiment mon premier jour de bataille de la guerre.

Où avez-vous passez la première nuit ?

Sergent H Has.
Sur cette colline

Andrew :Etes-vous allés è St-Laurent ?

Sergent H Has.
Oui, nous y sommes passés avant d'atteindre Trévières qui est tombé plus d'une semaine après.

Combien de temps entre le débarquement et l'entrée à St-Laurent ?

3 jours

Sergent H Has.
Effectivement, la confusion était totale. La plage è perte de vue était couverte de matériels et de cadavres. Beaucoup d'entre nous ont dû jeter leur équipement par dessus bord et ne conserver que leur fusil. Nos treillis étaient imprégnés d'essence et, avec notre équipement perdu, nous avons dû rester avec nos vêtements plein de sable et d'eau, j'n'sais combien de jours ... Oh ! au moins deux semaines ... et aussi, nous avons été très longtemps sans manger. Nous avons perdu à peu près 30 è 40 véhicules. On a eu un gros pépin à Carentan : les hommes du génie construisaient un pont qui, aussitôt terminé, a explosé. Ceci dura 2 ou 3 jours. Finalement l'un d'entre nous repérera une femme ou un homme dans une habitation qui lavait des vitres. Et c'était le signal pour faire sauter le pont. Finalement nous avons réalisé ce qui se passait et le problème a été réglé. Je me souviens aussi que lorsque ces gars là (il désigne les autres) tiraient sur le bunker, le sol donnait l'impression de faire des bonds. Voilé mes souvenirs principaux j'en ai sûrement oublié ...

Andrew :A quelle étape exactement vous êtes vous sentis en sécurité ?

Sergent 0.Monson
Je ne sais pas. Ça a été très chaud pas mal de temps et on a bien cru qu'on allait rembarquer.

Sergent H. Hass
Pour répondre à votre question, il n'y en a pas eu de moments de sécurité ! Le matin suivant, lorsque la 2e division d'infanterie nous a dépassés, je me suis dit qu'on avait une chance ...

Sergent 0.Monson
Ça fait du bien de savoir qu'il y a l'infanterie devant ! C'était les gars du navire Oklahoma reconnaissable à leur emblème figurant une tête d'indien.

Paul : Avez vous perdu beaucoup d'hommes à cause du tir des navires au large ?

Sergent 0.Monson
Oui. Il y avait le Texas, l'Auguste et le Nevada qui, tous trois, pilonnaient les collines. Il les ont comme consumées ...

Sergent 0.Monson
Finalement, on a eu le drapeau nazi du bunker. Le voici. Nous l'avons conservé. Je le rapporte pour le donner au Maire de Saint-Laurent. Je l'ai gardé pendant 50 ans. Ma fille m'a demandé: "Pourquoi ne le gardes tu pas?" Je lui ai répondu : "Ça fait 50 ans que je l'ai, je crois qu'il doit retourner d'où il vient".

Nous avons grimpé la falaise et nous avons regagné une ferme. Là, mon capitaine avait un moral très bas. Il m'a dit : "Sergent, nous avons tout perdu". Nous étions dans un verger où nous avions posté des sentinelles et il y avait une grande maquette allemande représentant la plage destinée à l'entraînement. Le soir venu, j'ai dit à mon capitaine : "Je ne pourrai pas dormir ce soir, prenez mon sac de couchage. Il s'est couché sous la table supportant la maquette. A une heure du matin, on nous a tiré dessus. Nous avons riposté et atteint des vaches, des chevaux et quelques-uns de nos hommes. Il y avait un tireur d'élite allemand, reconnaissable à un galon blanc, qui était là pour tuer nos officiers.

Le jour suivant, mon capitaine m'a ordonné d'aller à Vierville. Au carrefour de Vierville, nous sommes entrés dans un champ où il y avait une pancarte "Achtung, minen". En fait il n'y avait pas de mines, mais on ne le savait pas. Quelques semaines avant, Rommel était venu en inspection et quand ses officiers l'ont su, ils ont mis des pancartes de ce type partout, absolument partout. Il y avait lé un civil français que j'ai agrippé en lui demandant où étaient les mines. Il m'a dit que tous les champs n'étaient pas minés mais il ne savait pas lesquels. Il m'a dit aussi quelque chose qu'on ne nous avait jamais dit à l'entraînement, c'est qu'il n'y avait pas de mines dans un champ où il y avait du bétail ! Cette nuit là, il nous a apporté du cognac et du calvados ...

Puis nous nous sommes installés dans Vierville. Nous progressions ensuite à travers champs. J'étais sur le capot du half-track pour repérer les mines. Les allemands avaient un guetteur dans Vierville et ils nous ont encadrés avec leur artillerie. Mon half-track a reçu un coup et a commencé à brûler. Nous sommes alors allés è pied de Vierville à St-Laurent en passant par la plage jonchée de cadavres. Le capitaine me demanda ce que je faisais ici. Je lui racontais ce qui s'était passé. Et j'ai dû rester 10 è 12 jours sans véhicule.

Alors, je suis resté quelque temps en France et pour finir en Tchécoslovaquie où j'étais chargé de l'approvisionnement des prisonniers allemands. Entre temps, nous avons été à Bastogne, au Luxembourg. Et la période la plus longue où nous soyons restés au même endroit a été de 20 jours. Mon capitaine a été tué le 21 décembre 44 par des éclats dans le dos. Puis j'ai été envoyé en Tchécoslovaquie pour travailler avec la 88e division.

Brièvement, Messieurs, où avez vous terminé la guerre ?

Sergent D Estes
Prés de Pilsen en Tchécoslovaquie. Nous avons laissé l'endroit aux Russes.

Sergent T Macdonnell
Je voudrais un peu revenir en arrière ... car pour moi ça a été différent des autres. J'ai été touché deux fois assez sérieusement pour devoir retourner en Angleterre avec le premier chargement de blessés. Je suis resté à peu prés trois mois et j'ai subi trois opérations. Une fois sur pied, une lettre de réquisition réclamant mon retour au 467e m'a été envoyée. Le capitaine Napier è qui la réponse a été adressée ayant été tué è St-Lô dans l'intervalle, la lettre n'a pas eu de suite et de ce fait j'ai été attaché à une unité aérienne puis è la 2e division cuirassée (armour?). La 467e est partie en Hollande et j'ai essayé de les retrouver la-bas. J'ai réussi è retrouver le PC mais il m'ont renvoyé è une autre unité. Puis j'ai été blessé è nouveau à St-Vie (?) en janvier 45 et j'ai passé le un mois è l'hôpital. Puis j'ai été réquisitionné par le 467e où je suis resté jusqu'à la fin de la guerre pour faire du renseignement. J'ai terminé à Leipzig et à Pilsen et suis rentré aux Etats-Unis en Novembre 45.

Sergent D Estes
Moi aussi, je suis rentré en novembre, depuis Munich.

Sergent H. Ayala
Le 467e faisait partie de la fameuse "course" de Patton (thé run) : 100 miles de Luxembourg è Bastogne. Nous dormions par terre et la neige était glaciale (rires). Quelques uns ont eu des engelures.

(Juste 2 questions s'il vous plaît ...)

Qu'avez vous fait après la guerre ?

Sergent Macdonnell
Je suis devenu obstétricien. Pendant la guerre, j'ai tué tout ce que je pouvais et maintenant je voulais sauver des vies au lieu d'en prendre ... J'ai fait naître à peu près 4500 bébés ... (rires) et maintenant je fais partie de la chambre des représentants du Missouri, (applaudissements)

Sergent H. Ayala
Je me suis installé à 30 miles au nord de San Francisco. Et j'ai travaillé aux installions de sous-marins nucléaires

Sergent 0.Monson
J'ai travaillé pour une compagnie aérienne privée et je me suis ballade un peu partout dans le monde pendant 38 ans (applaudissements)

Sergent D Estes
Mon père a fait la 1ère guerre mondiale et il s'est engagé comme volontaire dans le Pacifique à 47 ans. Et mon fils est allé au Vietnam. Avant d'aller à la guerre à 25 ans, je travaillais dans une boucherie. J'ai participé aux Jeux Olympiques de Munich après la guerre et de retour, j'ai perdu ma femme après huit mois. J'ai été représentant de commerce pendant 40 ans. Je me suis remarié et j'ai eu 6 enfants. J'ai pris ma retraite et j'ai élevé du bétail pendant 2 ans. J'ai fait faillite et j'ai recommencé à travailler comme inspecteur de camions de propane. Puis j'ai travaillé 4 ans dans une station de radio. Et maintenant, je suis animateur dans un super-marché ... je fais rire tout le monde avec mes blagues salaces ... !

Sergent H Has.
Je suis rentré à la Poste et je viens de prendre ma retraite.

Sergent H.Ayala
Les Ayala ont toujours fait la guerre ... Tom, mon fils, était au Vietnam où il a été blessé 4 fois. C'est tout ce que je voulais dire.

Cette interview est destinée aux enfants de fronce, aux jeunes générations ... Qu'avez vous à leur dire 50 ans après ?

Sergent H Has.
J'espère qu'il ne leur arrivera pas ce qui nous est arrivé ... La meilleure chose à faire, c'est de rester modéré et de ne pas écouter les extrémistes.

Sergent H. Ayala
En 45, on croyait que c'était fini ... En fait, après il y a eu le Vietnam et le monde d'aujourd'hui n'est que conflits. Mon message aux enfants est, comme je l'ai dit avant : apprenez, ayez du savoir, étudiez l'histoire et la philosophie et méfiez vous des démagogues qui veulent la guerre.

Sergent D Estes
Je parle devant des classes, dans des lycées. La semaine dernière, j'ai parlé à 180 lycéens dans Illinois. On doit leur parler à ces enfants. On est là assis comme de vieux crabes, on doit se lever et leur dire ce qui s'est passé. La classe è laquelle j'ai parlé dernièrement était à 97% composée de mexicains et de noirs. Et ces enfants doivent savoir que des gens sont morts pour eux et qu'ils ont de la chance d'être assis là. (...) J'ai reçu 70 lettres de remerciements de ces enfants. C'était bon (I felt good) et je veux remercier tout ce que les Français ont fait pour nous. Allez à l'école et n'arrêtez au milieu. C'est important de faire des études dans le monde, aujourd'hui.

Sergent H. Ayola
Toutes les races ont combattu pour la liberté dans l'Armée américaine. Nous sommes tous des émigrants de divers pays ...

Paul : A la libération, avez vous été submergés par des jolies filles comme on le voit dans les archives d'époque ?

Sergent Has
Oui. Et pas qu'en France ... ! En Hollande, au Luxembourg, en Autriche, en Tchécoslovaquie ... Je n'ai jamais eu autant de veine ! (rires)

Sergent Ayala
Je joue de la guitare et quand j'en avais le temps, je jouais et j'attirais beaucoup de monde, et pas seulement des filles.

Sergent Monson
Laissez moi vous raconter une histoire et je m'arrêterai là. Quelque part en France, nous avons trouvé un petit chien ... On l'a pris avec nous. On l'appelait "petite". C'est une histoire vraie ... Il nous a accompagné en France, en Belgique et on est arrivé en Allemagne. Le chien - c'est un peu triste mais je vous le raconte quand même- avait une infection dans la queue; on lui a coupé, on a mis de la pommade et il a guéri. Un jour, on s'est arrêté au bord de l'autoroute, il était avec nous depuis 2 à 3 mois, il a disparu, on l'a cherché en vain et nous avons dû partir. Nous étions tous au bord des larmes .. Nous avions perdu notre mascotte.

Sergent Macdonnell
Ce que nous devons dire à nos enfants : apprenez l'histoire, ayez de l'amour dans votre cœur et dans vos actions, et ne vous engagez jamais dans la guerre si vous pouvez l'éviter par voie diplomatique ou dans des négociations honnêtes. Ayez de la compréhension pour les autres et travaillez au bien-être des générations futures. Prenons conscience que nous sommes dans la main de Dieu et comportons nous entre nous comme Dieu le fait avec nous. Merci. (Applaudissements)

Merci à Monsieur et Madame Bertrand de m'avoir remis ce témoignage