Témoignage de Monsieur Feutry

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vu à 15 ans
De Gaulle

SAINT LAURENT PENDANT L'OCCUPATION

Vers le 20 Août 1940,sur le terrain à l'angle ouest du carrefour, bordé de tamaris, la Whermarcht a donné à la gloire du Reich "ein gross konzert" de Wagner, le chouchou du führer.

A la même époque, j'ai assisté depuis la plage à un exercice de débarquement en vue d'envahir l'Angleterre. Plusieurs dizaines de soldats allemands, venus sur des canots pneumatiques, ont escaladé la falaise à l'est avec casque, bottes et fusils Mauser. Prémonitoire !!!

Dés le début de l'occupation une chambre était réquisitionnée chez mes grands parents pour un officier ou un sous officier allemand.
Pendant toute la durée de l'occupation, le terrain à l'est du carrefour était truffé de barbelés et de mines "Achtung minen". Dans les mois suivants, une plate forme était installée sur la villa les Sables d'or pour une mitrailleuse antiaérienne allemande. Les allemands occupaient les villas vides, en particulier le chalet jaune à toit vert de Lucie Delarue Mardrus et de son mari le docteur Mardrus. Les allemands l'avaient trouvé si bien qu'ils l'auraient fait remonter en Allemagne.

Durant quelques mois mon grand père a été nommé par Vichy maire de Saint Laurent. Cela s'est très mal passé entre mon grand père et le sous préfet de Bayeux. Mon grand père l'appelait "Jeune homme". On dit : "Monsieur le Sous Préfet, non, jeune homme!". C'est ainsi que Monsieur Hubert menuisier a été nommé maire de St Laurent.

Le jour du débarquement de Dieppe, les allemands n'étaient pas nerveux : la circulation était normale boulevard de Cauvigny.
En mars 1944 les allemands ont décidé de détruire le village de la plage entre la propriété Bourdoux-Benoist et la villa Ste Cécile. La villa des Sables d'or avait été épargnée, d'ailleurs au débarquement, elle était endommagée mais non détruite.
Fin mars, venant de Trévières à bicyclette, j'ai voulu voir les ruines de la villa familiale détruite à la dynamite. J'ai pleuré. Les allemands avaient fait à cette date un très vaste fossé antichar. Je suis reparti très triste, sans être inquiété.
Mes grands parents on été relogés route de Colleville devant l'ancienne école où avait été relogé Monsieur Hubert le maire de Saint Laurent.

Copyright 2003 C Feutry